La Bijouterie Léonard est une affaire de famille. En 1930, Charles Léonard, le grand-père de Marie-Line, installe son petit atelier d'horloger au 13 rue Gambetta. Son fils André voit le jour à Figeac huit ans plus tard. Raflé par la gestapo en 1944, Charles revient de déportation malade et très affaibli. Sa femme Marie tient bon et l'enseigne survit. À 15 ans, leur fils André fait son apprentissage en horlogerie chez Montillet, artisan à Capdenac. En 1959, à peine sorti d'apprentissage, il est appelé sous les drapeaux, puis part pour la guerre d'Algérie. Il est affecté dans les Aurès. De retour en France en 1962, il reprend enfin le magasin aux côtés de sa mère.

C'est aujourd'hui Marie-Line, fille d'André et petite-fille de Charles, qui tient les rênes de la maison. «Moi j'ai toujours connu ce magasin. Dès 12 ans je m'amusais à tenir la caisse, aux côtés de ma grand-mère Marie, qui a continué de venir jusqu'à ses 80 ans ! Nous voyons que nous sommes appréciés la fidélité de nos clients prouve que nous faisons vraiment partie du paysage de Figeac ! Et cela fait plaisir» se réjouit Marie-Line.

La devanture a changé au fil des années, les gracieuses arcades ont été découvertes en 1972 au cours de travaux de restauration de la ville. André Léonard, aujourd'hui retraité, a vécu toute sa vie à Figeac. Il estime que la maison Léonard est le plus vieux magasin de Figeac, à n'avoir pas changé d'activité depuis 1930. Aujourd'hui, la bijouterie tient bon la route et emploie deux salariées : Sylvie Bousquet, fidèle au poste depuis 23 ans et Sylvie Carles, depuis 15 ans.